METTRE AU MONDE LES BRUMES
aux invisibles moments ressentis et stockés.
Le corps se met à transpirer,
et de la sueur, il faut donner vie,
mettre au monde les brumes”
Ces peintures sont inspirées d’un tableau d’ange gardien, que j’ai eu à ma naissance, et qui est resté au dessus de mon lit toute mon enfance. J’ai redécouvert ce tableaux à la mort de mon père, dans un vieux carton. Et à la suite, j’ai peint frénétiquement ces tableaux comme des talismans, protecteurs.
Les personnages peints existent en dehors du tableau dans lesquelles ils apparaissent, ils se mettent à vivre, ou vivaient déjà, comme des êtres indépendants.
Je crois qu’ils n'attendaient peut être que d'être peints, comme un personnage d’une pièce de théâtre qui n'attend qu'un corps pour naître au monde, au réel.
Je ne suis qu'un passeur de poèmes de lignes, de traits, de formes et de couleurs. Ces figures rodaient surement entre les parois du sommeil, des rêves et des cauchemars, entre les plis des visages aperçus, des voix qui s'offrent, entre les recoins des odeurs de l'enfance.
These paintings are inspired by a painting of a guardian angel, which I had when I was born, and which remained above my bed throughout my childhood. I rediscovered this painting when my father died, in an old cardboard box. And afterwards, I frantically painted these paintings as protective talismans.
The painted characters existing outside the painting in which they appear, they begin to live, or already succeed, as independent beings.
I believe that perhaps they were only waiting to be painted, like a character in a play who is only waiting for a body to be born into the world, into reality. I am only a conveyor of poems of lines, features, shapes and colors.
These figures surely roamed between the walls of sleep, dreams and nightmares, between the folds of the faces seen, of the voices that offer themselves, between the recesses of the smells of childhood.